Point de passage obligé entre les plaines atlantiques et les hauts plateaux de l’Oriental, et entre le Moyen Atlas et le Rif, Meknès occupe une position stratégique.
Outre la situation géographique, la région de Meknès offre un potentiel économique important : plaines fertiles du Saïs, abondance d' eau, chênes verts de l’Atlas...
A défaut de preuves archéologiques, il est permis de croire, que les premiers humains dans la région de Meknès pourraient remonter au 4ème siècle av.
A l’époque almohade, l'afflux de populations a donné lieu à un développement économique et urbanistique notable, traduit par la construction de la forteresse almoravide Tagrart
considérée comme le noyau de la ville de Meknès, la mosquée Nejjarine, la mosquée Sebbaghine…
L’époque mérinide est marquée par l’intérêt porté aux institutions intellectuelles, religieuses et sociales. De ce fait, plusieurs constructions ont vu le jour : Bibliothèque de la grande mosquée, les medersas Filalia, et Bouanania, mosquée Jamaa Lalla Aouda, mosquée Jamaa Az-Zarqa, les fontaines, Maristane, ponts, zaouia et mausolées.
A l'époque alaouite, Meknès devint la capitale du pays. Le sultan Moulay Ismaïl la gratifia de plusieurs constructions dignes d’une capitale moderne et à la hauteur de ses espérances : Coupole des Ambassadeurs, Bassin et Silôts Swani (Heri), Ecuries de capacité de 1200 cheval, espaces verts de Jnan Ben Hlima, prisons Qara.
Il l’entoura aussi de remparts de 40 km de longueur, percés de 20 portes fortifiées de tours et de bastions (Bab Lekhmis, Bab Bardaïne, Bab al- Mansour, Bordj Ben Kari ect..). La médina de Meknès s’est également beaucoup développée à l’intérieur de ses remparts : palais ( Ksar al- Mhencha, Dar Kbira, Ksar al- Mansour, Ksar Baïda….), mosquées et medersas, places publiques, fontaines et jardins.